Intervention de Adrien Taquet

Réunion du 9 avril 2019 à 9h30
Questions orales — Création de places supplémentaires dans les établissements publics accueillant des personnes âgées dépendantes

Adrien Taquet :

Madame la sénatrice Perol-Dumont, en 2050, on le sait, car cela suscite un certain nombre de débats, près de 5 millions de Français auront plus de 85 ans, soit trois fois plus qu’aujourd’hui. Le nombre d’aînés en perte d’autonomie aura pour ainsi dire doublé.

Votre question porte donc sur un défi majeur qui nous concerne tous et que notre société doit relever aujourd’hui : comment bien accompagner nos aînés demain ?

Le rapport remis par Dominique Libault le 28 mars dernier aborde ce sujet dans tous ces aspects.

Comment améliorer la qualité de prise en charge des personnes ? Comment faire en sorte que chacun puisse choisir librement où il vieillira, sans que la question financière soit le premier critère, sinon ce ne serait plus un choix, sans avoir le sentiment d’être un fardeau pour ses proches ? C’est la question des aidants.

Vous posez en particulier la question du nombre de places en Ehpad et de leur accessibilité, mais la difficulté est aussi, et parfois surtout, celle du coût de l’entrée en Ehpad pour les personnes, cette question renvoyant à celle des financements publics apportés aux Ehpad comme aux personnes âgées.

Dans son rapport, Dominique Libault aborde dans le détail ces questions et formule des propositions ambitieuses.

Des mesures fortes ont également été engagées dès 2018, je le rappelle, avec une feuille de route destinée à répondre très vite à l’urgence qui s’exprimait dans ces établissements.

Les principales mesures de cette feuille de route portaient bien entendu sur le financement des Ehpad : moratoire dans la mise en œuvre de la convergence du tarif dépendance, accélération a contrario de la convergence sur le tarif soins pour permettre aux établissements de recruter plus de personnels soignants.

Aujourd’hui, sur la base des propositions de Dominique Libault, nous devons répondre à un double enjeu d’accessibilité et d’hétérogénéité de l’offre, à domicile comme en établissement. C’est donc à une réelle transformation de l’offre entre domicile et Ehpad que nous devons nous atteler, pour trouver la solution la plus adaptée aux besoins et aux budgets de chacun de nos aînés.

Pour cela, des mesures structurantes devront être prises dans une grande loi, laquelle sera présentée en conseil des ministres à l’automne, conformément à la volonté annoncée et réaffirmée du Président de la République. Les débats parlementaires seront ainsi l’occasion d’aborder prochainement, et dans le détail, ces sujets majeurs pour l’avenir de notre société.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion