Intervention de Frédérique Vidal

Réunion du 9 avril 2019 à 9h30
Questions orales — Double cursus médecine-sciences

Frédérique Vidal :

Madame la sénatrice Véronique Guillotin, les questions de l’articulation entre les études de médecine et les cursus scientifiques au sens large et de la consolidation du lien avec la recherche pendant le temps des études sont au cœur des préoccupations du Gouvernement. Cela vaut pour le projet de loi relatif à l’organisation et à la transformation de notre système de santé comme pour la préparation du projet de loi de programmation pluriannuelle de la recherche, qui comprendra un volet spécifique consacré à la recherche médicale.

Comme vous le savez, l’article 1er du projet de loi Santé supprime le numerus clausus et ouvre la voie à une diversification des cursus, qui permettra de réserver une meilleure place aux sciences dès le premier cycle. Des étudiants ayant une appétence pour les sciences dites « dures » ou « inhumaines » pourront ainsi plus facilement s’engager dans un cursus médical.

L’accès au troisième cycle fait également l’objet d’une transformation substantielle à l’article 2 du projet de loi. Toutefois, une concertation est toujours en cours sur ce point et nos objectifs ambitieux ont justifié, à l’Assemblée nationale, un report d’un an de cette mesure.

Ce qui est certain, c’est que nous avons à cœur d’inciter les étudiants à s’initier à la recherche scientifique durant leur cursus et à en tenir compte pour l’accès au troisième cycle.

De façon générale, l’attractivité des carrières scientifiques est un enjeu majeur pour notre pays. Nous partageons cette conviction, et c’est pourquoi j’ai souhaité que vous participiez à l’un des groupes de travail dédié à cette question dans le cadre de la préparation du projet de loi de programmation pluriannuelle de la recherche.

Ce groupe de travail a vocation à aborder la question de l’entrée dans la carrière scientifique, et donc de la découverte de la recherche pendant les études, y compris en médecine.

Pleinement conscient de cet enjeu majeur, le Gouvernement souhaite aussi associer pleinement la communauté scientifique et le Parlement, afin d’ouvrir la discussion et de coconstruire les solutions qui nous permettront de mieux faire vivre et découvrir la recherche tout au long des études supérieures.

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