Rien ne dit qu'il n'y aura pas de coopération plus étroite entre les différentes entités. Je vous ai parlé du réseau de nouveaux partenaires européens avec lesquels nous travaillons intensément. Bien évidemment, tout ce qui contribue à une utilisation plus intense de l'offre audiovisuelle est positif. On n'ignore pas ce genre de possibilité, mais la coopération avec ARD et ZDF laisse à ARTE Deutschland une entière liberté par rapport au contenu. C'est ARTE qui le choisit. Avec une holding, cette liberté n'existera plus.
Par ailleurs, ARTE Deutschland dispose d'un budget indépendant. L'ARD et la ZDF ne peuvent imposer qu'ARTE Deutschland ne reçoive qu'un certain pourcentage du budget global. Nous avons besoin d'un financement réciproque des deux côtés. Ce principe serait mis en danger par une holding, avec une structure hiérarchique qui ferait perdre sa liberté à ARTE Deutschland. Ce sont là nos principales inquiétudes.
Cela n'empêche nullement une coopération plus étroite avec France Télévisions, ni les coproductions, avec le principe d'une priorité aux diffusions sur ARTE en Allemagne. Sans cela, ARTE, chaîne la plus petite, risque de perdre son image de marque, et cela signerait sa fin.