Je suis très heureux de vous accueillir, Madame Georges.
J'étais présent lors du déplacement de la délégation aux droits des femmes au Paris Football Club. Le PFC, qui est un club populaire, a investi sur une équipe féminine. Dans ce club de haut niveau, les hommes jouent en Ligue 2 et les femmes en Division 1. La section féminine est très importante dans les racines du club.
Je suis passionné de longue date par ce sport. J'estime que le football est un art et que les femmes y ont toute leur place pour cette raison. Je mesure évidemment la difficulté pour les femmes de trouver leur place dans les lieux de pouvoir. Toutefois, j'ai l'impression que la place des femmes évolue plus rapidement dans le monde du football. Je constate que la Ligue de football professionnel a une présidente, Nathalie Boy de la Tour. La FFF a pour sa part une vice-présidente en la personne de Brigitte Henriques et une secrétaire générale. N'oublions pas Florence Hardouin, qui est directrice générale de la FFF. Le président de la Fédération française de football a su s'entourer et il a fait oeuvre utile en choisissant ces femmes.
J'aimerais citer Albert Camus, qui a dit : « Tout ce que je sais de la morale, je l'ai appris au football et sur les planches. » Votre parcours montre de manière limpide, comme vous l'avez dit, que le football est un passeport.
La place des femmes doit être prépondérante dans le football. Toutefois, il n'est pas facile pour des femmes d'arbitrer des matchs d'hommes, lorsque nous savons que les arbitres masculins ont parfois peur face aux spectateurs, aux joueurs et aux enjeux financiers de certains matchs.
Je me pose une question concernant le rôle que le football peut jouer dans la société. Le football est le sport le plus pratiqué au monde. La France est championne du monde. Que peut apporter le football à notre pays sur la vie collective, le respect d'autrui et l'émulation ? Comment pouvons-nous nous rapprocher des meilleurs ?