Monsieur le sénateur Daniel Chasseing, votre question porte sur le statut des sapeurs-pompiers volontaires, sujet que nous connaissons bien. Ce modèle français de la protection civile repose sur des sapeurs-pompiers professionnels, soit 240 000 personnes, dont 80 % sont des sapeurs-pompiers volontaires.
Nous sommes très attachés à ce modèle de sécurité civile, qui prouve tous les jours sa robustesse.
La directive du 4 novembre 2003, qui visait à offrir un socle commun pour l’ensemble des travailleurs en matière de temps de travail, ne concernait bien évidemment pas, vous le savez, les sapeurs-pompiers volontaires. Mais, aux termes d’une jurisprudence que vous avez citée, il a été décidé que cette directive était applicable à un sapeur-pompier volontaire belge.
Le Gouvernement, qui est attaché à ce modèle et encourage le volontariat au travers d’autres mesures, s’est emparé de cette question, dont nous avons eu l’occasion de discuter à de nombreuses reprises.
L’action que nous allons mener s’oriente dans deux directions.
Il s’agit tout d’abord – vous êtes au courant puisque votre assemblée a saisi la Commission européenne à ce sujet – de travailler au niveau européen.
Peut-on modifier la directive de 2003 ? Faut-il lancer une nouvelle initiative ? Nous sommes prêts à accompagner une démarche en ce sens visant à donner un cadre protecteur à l’ensemble des engagements citoyens, dont font partie ceux des sapeurs-pompiers volontaires. D’autres États membres de l’Union européenne ont des dispositifs similaires, qu’il faut sauvegarder.
Il s’agit ensuite, et c’est la deuxième action que nous menons, d’utiliser les dérogations prévues par cette directive. Nous réfléchissons, dans ce cadre, à des mesures réglementaires.
Soyez certain que nous maintiendrons, au travers de ces deux actions, le statut de sapeur-pompier volontaire, qui est au cœur de notre système de protection civile. Tout sera fait par le Gouvernement pour maintenir ce système qui est essentiel partout en France, y compris, comme vous l’avez souligné, monsieur le sénateur, dans les zones rurales.