Ma question s’adresse à M. le ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse.
C’est l’une des mesures du plan Pauvreté dévoilé par le Président de la République en septembre dernier : d’ici à la fin du mois, monsieur le ministre, vous allez lancer, avec Mme la secrétaire d’État Christelle Dubos, le dispositif « cantine à un euro », qui concernera jusqu’à 10 000 communes dans les zones les plus défavorisées. La semaine prochaine, des petits-déjeuners gratuits seront proposés dans huit académies tests. Ces mesures étaient attendues depuis longtemps dans les zones où se concentrent les populations les plus défavorisées.
Monsieur le ministre, l’école de la République doit redevenir un facteur de justice sociale et permettre l’égalité des chances. Je salue donc ces dispositions de bon sens qui s’attaquent aux racines des inégalités et complètent les mesures phares que sont le dédoublement des classes de CP et de CE1 ou celles que vous défendrez sur ce banc dans quelques semaines : la scolarisation obligatoire dès l’âge de 3 ans ; la visite médicale obligatoire pour les enfants entre 3 et 4 ans.
S’attaquer aux inégalités à la source est le nerf de la guerre, afin de favoriser l’égalité des chances pour plus de justice sociale.
Inciter les familles à inscrire leurs enfants dans les cantines scolaires permettra aux élèves de bénéficier d’une meilleure alimentation et de réduire les inégalités face à ce fléau croissant qu’est la malnutrition. Rappelons également que la sous-alimentation en France, qui certes reste faible, à un taux d’environ 3 %, n’a pas régressé depuis vingt ans.
Un élève qui n’a rien avalé le matin ne produira pas les efforts intellectuels nécessaires à un apprentissage efficace.