Intervention de Jean-Noël Cardoux

Réunion du 11 avril 2019 à 15h00
Création de l'office français de la biodiversité — Article 3

Photo de Jean-Noël CardouxJean-Noël Cardoux :

Cet amendement vise à traduire toute l’inquiétude que peut susciter la mise en place de la gestion adaptative.

En effet, la logique qui le sous-tend montre que certaines personnes, ultra-protectrices, ne considèrent cette gestion que sous l’angle de la non-chasse des espèces en mauvais état de conservation. Elles ne peuvent admettre qu’une espèce en bon état de conservation ou redevenue en bon état de conservation après avoir bénéficié de mesures de protection puisse faire l’objet d’une réouverture partielle de la chasse, en fonction de quotas de prélèvement, ce qui est la base de la gestion adaptative.

Permettez-moi de prendre un exemple simple, que comprendront bien les ruraux, les pêcheurs et les propriétaires d’étangs qui sont ici.

À une certaine époque, le cormoran avait été inscrit sur la liste des espèces non chassables. Or, aujourd’hui, des populations de cormorans ont envahi les étangs solognots, la Brenne et la Loire. Il conviendrait, dans le cadre d’une gestion adaptative correctement envisagée, de prévoir de nouveau des quotas de prélèvement, ce qui se fait d’ailleurs individuellement dans le cadre de démarches préfectorales, pour limiter leur population.

C’est la base d’une gestion adaptative : réduire la chasse quand une espèce est en mauvais état de conservation, voire l’interdire ; mais prélever de nouveau quand la population de cette espèce a retrouvé un bon équilibre.

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