Ma question s’adresse au ministre de la transition écologique et solidaire.
Monsieur le ministre, quelles leçons tirez-vous du grand débat en matière de transition énergétique ? D’une part, la fiscalité écologique ne fonctionne qu’avec de la transparence, de la progressivité et de l’acceptabilité sociale. C’est d’ailleurs ce que le Sénat vous avait rappelé à la fin de 2017. D’autre part, nos compatriotes attendent de la politique une réflexion sérieuse sur ce qu’on veut faire effectivement pour construire une écologie authentique.
En guise de réponse, vous proposez une loi de programmation écologique qui serait soumise par voie de référendum. Quelle serait la question posée ? Faut-il, oui ou non, sauver la planète ?…
Nos politiques publiques environnementales manquent, depuis trop d’années, de cohérence et, surtout, de réalisme. Les Français ont le sentiment que les lois sur l’environnement, comme celle sur la transition énergétique de 2015, sont inconsistantes. Soit les objectifs sont fixés sur le très long terme et ne nous engagent pas réellement, soit ils le sont sur du très court terme et donc irréalistes, discréditant ainsi la parole publique. L’objectif intenable de 50 % de la part d’électricité issue du nucléaire d’ici à 2025 en est le meilleur exemple. Votre programmation pluriannuelle de l’énergie va d’ailleurs repousser l’échéance à 2035 et entrer ainsi en contradiction avec la loi de 2015. Nous attendons d’ailleurs toujours avec impatience le décret relatif à la PPE.