Monsieur le sénateur, ce grand débat a été un moment de démocratie inédit auquel plus de 1, 5 million de personnes ont participé : un tiers par des contributions en ligne, un tiers dans 10 000 réunions partout sur le territoire et un tiers dans des cahiers citoyens. Nous pouvons bien sûr tous considérer que la parole de 1, 5 million de personnes n’a pas d’importance, mais il me semble que cette parole a de la valeur et doit être entendue.
Ce grand débat n’a pas opposé les Français et les corps intermédiaires : les organisations syndicales et patronales y ont beaucoup participé ; elles ont été incitées à produire des contributions. Nous avons monté des conférences nationales thématiques regroupant les organisations syndicales et patronales, les grandes associations, les associations de protection de l’environnement, de solidarité, les associations d’élus, qui ont émis des propositions. Leurs quarante propositions ont servi de base aux conférences régionales citoyennes, composées de citoyens tirés au sort qui, eux-mêmes, ont réagi. Par ailleurs, les contributions de ces organisations sur le site du grand débat ont été rendues publiques.
Vous nous interrogez aujourd’hui sur les suites de ce processus. Le Président de la République l’a dit, c’est le moment de refonder le quinquennat, de revoir le projet national et européen.