Notre stratégie pour l’école est claire, et j’ai souvent eu l’occasion de l’exposer devant vous. Elle tient en deux grands objectifs : élever le niveau général et garantir la justice sociale.
Le Président de la République a abordé l’éducation dans sa lettre aux Français, même si elle ne constitue pas l’un des quatre axes. Il ressort également du grand débat que l’éducation apparaît comme une solution, et non comme un problème : les Français lui demandent de renforcer le lien avec la vie professionnelle, de traiter de la transition écologique et de former à l’éducation civique et morale.
Je ne pourrai pas résumer en une minute l’ensemble de la stratégie, que par ailleurs vous connaissez, madame la sénatrice, mais la définition de l’école est claire : transmettre des connaissances et des valeurs.
Je suis en désaccord avec vous sur deux points.
Premièrement, votre description beaucoup trop catastrophiste n’aide pas à la construction de l’école de la République. Celle-ci va mieux que ce que vous dites, et moins bien que ce que l’on voudrait. Évidemment, nous avons une stratégie à long terme, mais l’impatience et les mots excessifs ne la servent en rien.
Deuxièmement, votre remarque sur les comités Théodule est inutilement désobligeante. Nous avons créé un grand conseil scientifique de l’éducation nationale, présidé par Stanislas Dehaene, qui a débouché sur des mesures très concrètes, comme les évaluations au CP et au CE1, véritable stratégie pour ancrer les savoirs fondamentaux chez nos élèves.
La réforme du lycée est également extrêmement concrète.
On ne peut pas nous faire le procès de rester dans la théorie ou l’abstraction. Nous agissons, selon une stratégie claire et exposée. Il faut simplement du courage, et peut-être aussi une relative unité nationale.