Merci à vous pour cet exposé intéressant et complet.
Je retiendrai trois éléments dans votre intervention, à commencer par la nécessité pour les jeunes générations de s'identifier à des modèles. Lorsque les jeunes adoptent un sport, cela est souvent dû à un phénomène d'identification. Il est donc nécessaire en effet de présenter des femmes footballeuses grâce à des portraits ou à l'organisation d'événements. Cela m'a fait penser au rapport que la délégation a produit sur les femmes dans l'agriculture. Nous savons que 30 % des chefs d'exploitation sont des femmes, mais elles restent invisibles. Dans certaines régions, comme la Bretagne, les femmes se sont fédérées pour améliorer leur visibilité dans l'agriculture. Elles sont très dynamiques et organisées. Il est donc important de créer des événements pour mettre ces femmes en avant.
En outre, nous avons fait un déplacement au Paris Football Club lors duquel nous avons eu l'occasion d'échanger avec des joueuses qui mènent de front des vies professionnelles intenses et une passion pour le sport. Leur engagement est fort, mais elles font preuve de beaucoup de discrétion et d'humilité dans leur personnalité.
Concernant la communication, j'aimerais évoquer le déplacement que notre délégation a fait en Vendée. Un article est paru sur la table ronde qui a été organisée avec les acteurs locaux du football. Dans les quinze jours qui ont suivi, quatre ou cinq articles sont sortis dans la presse locale sur le football féminin. Notre venue a déclenché une communication qui n'existait pas auparavant. Il suffit parfois de peu de choses pour améliorer la visibilité.
Enfin, je reste persuadée que tant que le football ne sera pas proposé comme sport collectif à l'école, le développement du football féminin restera compliqué. En outre, il est difficile de donner envie à des jeunes de s'investir dans un sport sans phénomène d'identification.