Notre groupe est minoritaire, mais nous ne travaillons pas moins que les autres sénateurs : nous aimerions nous aussi être chargés d'un rapport de temps à autre. J'entends l'argument de Mme la présidente, même si je suis tout à fait capable de présenter l'avis de la commission ainsi que le mien propre. Jamais, en trois ou six ans, nous n'avons l'occasion d'être rapporteurs, de travailler avec les secrétariats de commission, de mener des auditions. Cela nous place dans la position de sous-sénateurs. Nous avons l'exemple aujourd'hui même : deux rapporteurs de groupes distincts, nos collègues Montaugé et Gremillet, parviennent à travailler ensemble... Le Sénat est le lieu du pluralisme. Je ne demande pas que l'on me confie un rapport sur une proposition de loi de la droite ; mais mon groupe dispose de peu de niches parlementaires, il n'aura plus l'occasion dans les deux années à venir de présenter une proposition de loi à la commission des affaires économiques. Par conséquent, sans aucune hostilité à l'égard de notre collègue pressentie, j'indique que je souhaite, oui, être désigné rapporteur.