Intervention de Philippe Bas

Réunion du 7 mai 2019 à 14h30
Questions d'actualité au gouvernement — Manifestations du 1er mai iii

Photo de Philippe BasPhilippe Bas :

Monsieur le ministre de l’intérieur, j’aimerais que nous puissions nous en tenir aux faits. C’est à cela que servent les questions d’actualité.

Le 1er mai dernier, plusieurs dizaines de manifestants ont pénétré, certains par effraction, dans l’enceinte de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière pour échapper aux gaz lacrymogènes. Cette irruption dans un lieu de soins était de nature à susciter une légitime émotion.

Heureusement, aucune agression ne semble avoir été commise, et les manifestants n’ont apparemment pas pénétré dans les bâtiments. Je veux saluer ici le sang-froid, le calme et le formidable professionnalisme dont ont fait preuve les personnels de santé pour maintenir les patients à l’abri de cette agitation qui a fait peur.

Las, on ne peut dire que le Gouvernement ait fait preuve du même sang-froid si l’on en juge par ses déclarations : « On a attaqué un hôpital », « on a agressé son personnel soignant », « c’est une intrusion violente », avez-vous dit successivement, monsieur le ministre. « C’est un acte scandaleux », avez-vous ajouté, monsieur le Premier ministre. « C’est une exaction inqualifiable et indigne », a déclaré la ministre de la santé. Quant au président de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, l’ancien ministre Le Guen, il a ajouté : « C’est un acte de pure barbarie. »

Alors, monsieur le ministre, sur quels faits le Gouvernement s’est-il fondé pour donner l’alarme aux Français sur des violences qui n’ont pas eu lieu ? Que s’est-il passé exactement à la Pitié-Salpêtrière le 1er mai ? Et si vous avez été induit en erreur par de fausses informations, …

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