Sachant le caractère raisonnable de Michel Raison, pour le connaître depuis fort longtemps – nous étions déjà collègues à l’Assemblée nationale –, j’ai cosigné cet amendement. Je me range toutefois à l’avis de la commission des lois.
Que l’ensemble des conseillers municipaux ne soient pas au courant des projets pose en effet problème. Mais c’est aux élus communautaires qu’il appartient de relayer les informations au sein de leur conseil municipal.
Plus largement, nous pensons « collectivités territoriales », mais je me demande si nous pensons souvent aux citoyens… Que comprennent-ils aujourd’hui des communes et des communautés de communes, des parcs naturels régionaux – le mien, celui des Causses, comme les autres – et de leurs actions respectives ? Quel sens ont pour eux un PETR, la GEMAPI, les PAPI ? On parle beaucoup de pédagogie, mais, si l’on veut pouvoir expliquer à nos concitoyens ce que font les uns et les autres, il faudra simplifier notre millefeuille territorial !
Il me semble que, voilà trente ans, la situation était plus simple, avec les communes, les départements et des régions en devenir. Aujourd’hui, c’est de plus en plus compliqué. Si, quant à nous, nous nous débrouillons dans ce maquis administratif, pensons surtout à ceux pour qui nous travaillons : pensons aux Français !