À mon sens, il faut laisser à l’enseignant la liberté pédagogique de consacrer à l’hymne national, au moment qu’il juge opportun, les explications nécessaires : cet hymne ne doit pas devenir quelque chose de banal. Au contraire, il faut en faire quelque chose de fort, au cœur de notre culture.
À cet égard, on pourrait également préciser ce que l’on va chanter : combien de couplets récitera-t-on ? Personnellement, je suis très attaché au septième couplet, dit « des enfants ». Permettez-moi de le lire, à l’intention de ceux qui, dans cet hémicycle, ne le connaîtraient pas. Finalement, ces vers nous concernent un peu, nous autres élus :
« Nous entrerons dans la carrière,
« Quand nos aînés n’y seront plus ;
« Nous y trouverons leur poussière
« Et la trace de leurs vertus.
« Bien moins jaloux de leur survivre
« Que de partager leur cercueil,
« Nous aurons le sublime orgueil
« De les venger ou de les suivre. »
Monsieur le ministre, si vous êtes prêt à afficher ce couplet dans les salles de classe, j’accepte de retirer mon amendement !