Intervention de Jean-Yves Leconte

Réunion du 14 mai 2019 à 21h30
Pour une école de la confiance — Articles additionnels après l'article 1er bis A

Photo de Jean-Yves LeconteJean-Yves Leconte :

Je suis assez étonné par cette référence à Jules Ferry, même si l’on parle de l’école. En effet, entre le XIXe et le XXIe siècles, la référence est passée de mode sur un certain nombre de sujets, s’agissant en particulier des colonies et du racisme. On ne peut pas se référer à Jules Ferry aujourd’hui de la même manière qu’il y a 200 ans, quel que soit son apport à notre école publique.

Monsieur le ministre, le bien et le vrai, ce n’est pas la raison. La raison, c’est le doute, l’esprit critique.

Le bien et le mal, ça peut être la morale, mais, particulièrement aujourd’hui, dans un monde où l’école doit faire face à la montée de l’individualisme et à une société beaucoup plus fragmentée qu’auparavant, son rôle est plus que jamais d’apprendre à des jeunes qui, ailleurs, sont parfois fractionnés et différents à faire collectif, à faire société ensemble, quelles que soient leur morale et leurs références.

Je voterai cet amendement, parce que je pense que la morale n’a pas sa place à l’école ; l’école, c’est le doute, la raison et l’esprit critique, qui permettent de faire société. Or cet enjeu est encore plus important au XXIe siècle qu’il y a cinquante, cent ou cent cinquante ans, dans une société beaucoup moins fractionnée et individualiste.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion