L’Assemblée nationale a adopté en février dernier, contre l’avis du Gouvernement, un amendement tendant à imposer l’installation dans les classes d’une carte représentant la métropole et les territoires d’outre-mer. Cette disposition, introduite dans l’article 1er bis B, a été supprimée par notre commission.
Devant les députés, monsieur le ministre, vous avez déclaré que cette revendication, bien qu’importante, ne relevait pas de la loi, et qu’imposer cette mesure n’était pas nécessaire. Permettez-moi de marquer mon désaccord avec vous.
Les populations d’outre- mer, qui représentent entre 2, 5 et 3 millions d’individus, sont purement et simplement ignorées, ce qui crée localement un sentiment de discrimination. À juste titre : apprendre à l’école de la République que la France se réduit à l’Hexagone et à la Corse, quelle aberration !
Cette demande est légitime et la satisfaire permettra de corriger au plus vite la situation actuelle. C’est pourquoi j’ai déposé deux amendements tendant à rétablir l’article 1er bis B.
L’amendement n° 321 rectifié vise à rétablir l’article dans la rédaction adoptée par l’Assemblée nationale. Il s’agit de faire figurer sur les cartes de France de nos classes les territoires ultramarins.
L’amendement n° 190 rectifié, de repli, a pour objet de permettre une représentation des territoires d’outre-mer, dès lors qu’une carte de France est affichée en salle de classe, sans pour autant exiger la présence systématique d’une carte de la France dans toutes les classes.
Mes chers collègues, je vous invite à adopter cette mesure de bon sens !