De nouveau, nous débattons d’un sujet très sérieux et nous ne pouvons que souscrire à vos interventions, mesdames les sénatrices. Le diagnostic que vous avez posé est pertinent, et votre description du phénomène malheureusement bien réelle. Nous sommes déterminés à agir, et j’en discute fréquemment avec Marlène Schiappa pour coordonner notre action.
Comme vient de le dire le rapporteur, les bases législatives de l’action figurent déjà dans le code de l’éducation, et je suis très attentif à leur mise en œuvre.
La circulaire que j’ai signée le 12 septembre 2018 concourt à l’effectivité des trois séances évoquées. Nous y veillons, en étant évidemment respectueux des différents âges de la vie et en privilégiant des approches adaptées à l’école primaire, au collège et au lycée.
Nous voulons dispenser une véritable éducation à la sexualité et alerter sur tout ce qui a trait aux violences sexuelles. Il s’agit aussi, de façon complémentaire, d’agir sur ce qui relève non pas de la violence sexuelle stricto sensu, mais du problème de l’extension de la pornographie et de son accès par les élèves dès le plus jeune âge. L’action doit être multifactorielle. Lorsque l’on interdit les téléphones portables dans tous les collèges de France, en plus des écoles primaires, on agit aussi sur cette question – certains acteurs m’en ont d’ailleurs parlé –, même si cette seule mesure n’est pas suffisante.
De même, lorsque nous lançons des campagnes contre le cyberharcèlement à connotation sexuelle, nous luttons contre les stéréotypes et contre ce que vous avez dénoncé dans vos deux interventions.
Bien entendu, nous devons aller plus loin, mais la base législative existe déjà.
C’est pourquoi j’émets un avis défavorable sur ces deux amendements. Mais je suis totalement mobilisé pour œuvrer dans le sens que vous souhaitez, mesdames les sénatrices. Notre action s’appuiera sur les bases législatives existantes et se renforcera à l’avenir, en concertation avec vous je l’espère.