Je veux vous parler, mes chers collègues, d’Anthony, salarié sur mon exploitation agricole. Anthony est intelligent, mais il s’est fait massacrer par le système scolaire. Il est arrivé à la ferme totalement dévalorisé, exerçant une profession qu’on lui avait mise dans les mains et qui ne lui plaisait pas. Il n’a pas véritablement choisi son orientation.
Mon associé et moi-même avons détecté tout le potentiel d’Anthony, qui a l’intelligence de la main, une intelligence intuitive du travail bien fait, qu’il apprécie. Il s’est ainsi pleinement épanoui.
C’est pourquoi je soutiens vigoureusement l’amendement de Mme Préville. Il me semble possible de mieux valoriser les jeunes Français, quelles que soient leurs aptitudes innées. Monsieur le rapporteur, après l’explication intéressante de M. le ministre, quelle est désormais votre position sur cet amendement, qui tend à introduire plus d’égalité dans notre République en favorisant également l’éducation manuelle ?