Intervention de Jean-Michel Blanquer

Réunion du 17 mai 2019 à 14h30
Pour une école de la confiance — Article 9 bis

Jean-Michel Blanquer :

La lettre « n » est essentielle – vous l’avez dit vous-même, donnant la réponse en posant la question. Le « i » est très important également : par le mot « institut », nous disons à la fois la dimension académique et la dimension professionnelle.

L’adjectif « national », donc, est essentiel – M. le rapporteur vient de le dire lui aussi. En effet, s’il y a un objectif que nous recherchons au travers de cette évolution des Espé en Inspé, c’est bien celui d’une plus grande homogénéité – j’ose le mot –, s’agissant en particulier de la formation des professeurs des écoles.

La formation des professeurs ne doit souffrir d’aucun manque pour ce qui concerne les aspects fondamentaux, notamment la transmission des savoirs fondamentaux.

J’ai évoqué ce sujet dans mon discours liminaire. Il s’agit évidemment de l’une des dispositions les plus importantes de ce projet de loi, matricielle, en outre, pour d’autres évolutions, qui seront de nature réglementaire, en matière de formation.

Que signifie concrètement ce caractère national ? Il s’agit, par exemple, qu’un futur professeur des écoles formé à Nice bénéficie du même nombre d’heures en matière d’apprentissage de la lecture qu’un autre futur professeur dont la formation a lieu, mettons, à Rennes. Tel n’est pas le cas aujourd’hui, ni quantitativement ni qualitativement. C’est un problème, et même un problème considérable. Ainsi, en mathématiques, nos difficultés prennent notamment leur source dans le fait qu’une bonne partie de nos professeurs des écoles n’ont pas de formation mathématique ou scientifique, et que leur formation en IUFM ou en Espé n’a pas remédié à ce manque.

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