Je partage l’état d’esprit des auteurs de ces deux amendements.
S’agissant du premier, il est évident que nous devons garantir – c’est un élément de la dimension nationale que j’évoquais – la formation de tous les futurs enseignants à la prise en charge des élèves en situation de handicap. Cela renvoie à des débats que nous avons eus par ailleurs ; l’objectif est tout à fait louable. Nous le poursuivons nous aussi, et il est en réalité déjà consacré par le code de l’éducation ; quant aux enjeux de mise en œuvre, ils relèvent du domaine réglementaire.
À mes yeux, donc, cet amendement est satisfait. Je demande par conséquent à ses auteurs de bien vouloir le retirer ; à défaut, l’avis du Gouvernement serait défavorable.
Pour ce qui concerne l’amendement présenté par M. le sénateur Ouzoulias, c’est-à-dire la limitation des stages à un tiers du temps de formation en master MEEF, il s’agit certes d’un bon objectif, qui devient d’ailleurs plus réalisable dans le nouveau contexte que nous créons, avec notamment l’installation du concours en fin de master 2 – c’est l’une des innovations importantes qui, même si nous ne l’inscrivons pas dans la loi, s’ensuit du changement que nous impulsons.
Comme vous le savez, nous dialoguons en ce moment même et dans la durée avec les organisations syndicales sur l’ensemble des évolutions à venir en matière de formation. C’est dans ce cadre que nous pourrons éventuellement atteindre l’objectif que vous avez en vue, monsieur le sénateur, sachant par ailleurs que les conséquences de ce dialogue ont vocation à s’inscrire dans le domaine réglementaire.
Votre proposition constitue bel et bien pour moi, en tout cas, un point de repère, qui reste à discuter, mais dont je partage l’esprit, nonobstant son caractère prématuré et le fait qu’elle ne relève pas du domaine législatif, raisons pour lesquelles je vous demande de bien vouloir retirer votre amendement ; à défaut, l’avis du Gouvernement serait défavorable.