La formation des AESH, dont nous avons déjà parlé, est un sujet important, qu’il faut prendre très au sérieux.
Il est effectivement souhaitable que les Inspé aient un rôle à jouer en la matière. Mais je ne pense pas qu’il faille le rigidifier par la loi. D’abord, la formation peut s’effectuer en partie à l’Inspé et en partie ailleurs, notamment pour le volet médico-social. Ensuite, il y a 80 000 AESH, ce qui représente beaucoup de monde ; en ne procédant pas avec pragmatisme, on risquerait d’avoir un engorgement immédiat. Enfin, je pense qu’il faut laisser du temps pour construire la relation entre les Inspé et les AESH, comme d’ailleurs pour la relation entre les Inspé et la formation continue des professeurs.
En d’autres termes, ce sont les faits qui permettront de renforcer le rôle des Inspé en la matière. C’est la qualité des formations offertes par les Inspé, qu’il s’agisse de la formation continue des professeurs ou de la formation initiale ou continue des AESH, qui démontrera leur utilité.
Par conséquent, je souscris à l’esprit de la proposition soumise au Sénat, mais je pense qu’il ne faut ni rigidifier par la loi ni avoir une vision trop totalisante du sujet. Le Gouvernement émet donc un avis défavorable sur cet amendement.