Madame Ghali, j’ai bien parlé de bilan « en demi-teinte ». Je m’engage à emmener la commission sur le terrain. Au sein de l’académie de Caen, nous avons un formidable directeur du numérique éducatif : Pascal Cotentin. Dans nombre d’écoles, les enfants apprennent à coder en maternelle ! Cela m’a bluffée !
Le problème, c’est la généralisation. Pour cela, il faut que les enseignants soient formés. Allons tout simplement à la base. C’est l’objet de mon amendement. Votre préoccupation est donc déjà prise en compte.
Je rejoins mes collègues sur les logiciels libres. J’ai indiqué au ministre que le problème n’était pas réglé. L’article 29 de la loi du 7 octobre 2016 pour une République numérique est une avancée vers l’obligation de choix d’outils technologiques garantissant la souveraineté de l’État, quel que soit le ministère, mais il ne va sans doute pas assez loin.
Encore une fois, tout est corrélé à la formation. C’est la raison pour laquelle la formation de nos administrations est essentielle. Nous devrons y travailler lors de l’examen du texte relatif à la fonction publique. Il y a encore aujourd’hui une incertitude dans le choix de certaines solutions technologiques. C’était l’objet d’une question d’actualité que j’ai posée.
Dans d’autres ministères, la formation, par exemple, des ingénieurs réseaux est parfois confiée à des filiales d’entreprises américaines connues pour avoir des connexions avec la NASA – je pense par exemple à Cisco –, alors qu’on y traite des données sensibles.
Tout cela doit véritablement faire l’objet d’une attention particulière du Gouvernement. Il faut une action transversale, coordonnée et stratégique. Il faudrait – nous l’avions souligné lors de l’examen du projet de loi pour une République numérique – un haut-commissariat au numérique pour assurer la transversalité de l’action stratégique de l’État en la matière. Nous avancerons peut-être dans de futurs textes ; il faut vraiment le faire.