Ces deux amendements soulèvent une vraie question : celle de l’affectation des professeurs dans des territoires complexes, qu’il s’agisse de la grande ruralité ou des quartiers difficiles. Je comprends l’objectif de leurs auteurs. Cela dit, les pistes évoquées ne me semblent pas tout à fait pertinentes.
L’amendement n° 21 rectifié bis vise à affecter en priorité les professeurs les plus expérimentés, c’est-à-dire les plus chevronnés, dans les REP et REP+. Même si c’est souhaitable, la mesure me paraît difficile à mettre en œuvre.
Par ailleurs, comment donner du sens à ce que vous appelez, madame Assassi, « un équilibre des affectations entre les enseignants expérimentés et les nouveaux enseignants » ?
Ces deux amendements tendent également à lutter contre le turnover, car il est important d’inscrire les équipes dans la durée pour construire de vrais projets pédagogiques.
Nous avons proposé une autre piste, qui ne sera peut-être pas suivie par notre assemblée et que nous examinerons ultérieurement.
Quoi qu’il en soit, je le répète, ces amendements soulèvent de vraies questions et concernent l’équité territoriale de l’école, une promesse républicaine.
Cela étant, la commission en demande le retrait. À défaut, elle émettra un avis défavorable.