Sur ce sujet, beaucoup de choses ont été dites, mais il faut certainement clarifier un certain nombre de points à l’occasion de l’examen de ce texte au Sénat.
Dans notre rapport sur le métier d’enseignant, Françoise Laborde et moi-même avions appelé de nos vœux une politique de prérecrutement des futurs professeurs, ce qui nous semble nécessaire pour certaines académies et pour certaines disciplines déficitaires.
Il nous paraît également nécessaire de promouvoir la préprofessionnalisation des assistants d’éducation pour leur permettre d’entrer progressivement dans le métier et de passer progressivement de la formation théorique à des formations de terrain et à l’enseignement.
C’est précisément ce à quoi devrait contribuer l’article 14, puisqu’il ouvre le statut d’assistant d’éducation à certains jeunes, prioritairement boursiers, qui s’engageront dans un nécessaire parcours de préprofessionnalisation dès leur deuxième année de licence. C’est pourquoi la commission ne souhaite pas la suppression de cet article.
Je partage néanmoins certaines des inquiétudes exprimées par les auteurs de l’amendement comme par diverses autres personnes. Le dispositif ne doit pas être dévoyé, monsieur le ministre – je ne dis pas pour autant que cela entre dans vos intentions –, pour faciliter le remplacement d’enseignants par des jeunes en voie de préprofessionnalisation, par exemple.
Il s’agit d’un bon dispositif, mais nous attendons que vous nous rassuriez sur ce point. Vous l’avez déjà fait, mais le faire de nouveau au Sénat aura toute son importance.
La commission émet un avis défavorable sur l’amendement n° 282 rectifié.