Je vous demande, monsieur Ouzoulias, de bien vouloir retirer votre amendement n° 173 ; à défaut, j’y serai défavorable.
En effet, il me semble intéressant de positionner le dispositif de prérecrutement dans les disciplines et les académies déficitaires pour répondre à leur très faible attractivité. C’est précisément l’un des objectifs de ce mécanisme.
En ce qui concerne le tutorat, il faut un minimum faire confiance aux acteurs sur le terrain. Pour certaines opérations comme « devoirs faits », le jeune assistant d’éducation peut rapidement être tout seul alors que, pour d’autres tâches, il aura davantage besoin d’être avec son tuteur. Il ne faut pas trop rigidifier le système.
Enfin, en matière de préprofessionnalisation, comme pour le prérecrutement, je suis convaincu que le plus tôt est le mieux. Il faut faire confiance aux tuteurs quant à la manière dont ces jeunes vont progressivement exercer des responsabilités. Dans le rapport que nous avions élaboré, Françoise Laborde et moi-même, nous avions même suggéré de prérecruter dès la première année de licence.
La commission est également défavorable à l’amendement n° 307 rectifié. Ce qui est proposé ne correspond pas à la philosophie de la préprofessionnalisation. Il faut permettre aux assistants d’éducation de prendre des responsabilités le plus rapidement possible, bien sûr toujours sous le tutorat bienveillant d’un enseignant titulaire.
De vos deux amendements, monsieur Piednoir, la commission préfère nettement le second. C’est la raison pour laquelle elle vous demande de retirer l’amendement n° 224 rectifié au profit de l’amendement n° 225 rectifié bis, qui permet de bien cranter la progressivité dans l’exercice des missions qui seront confiées aux assistants d’éducation. Il s’agit d’une idée intéressante qui devrait permettre d’apporter une réponse concrète, comme vous l’avez dit, aux inquiétudes des uns et des autres.
En ce qui concerne l’amendement n° 308 rectifié, nous considérons que, du point de vue des assistants d’éducation, notamment lorsqu’ils seront en M1, les missions d’enseignement, sous la responsabilité de leur tuteur, peuvent être intéressantes en termes de préprofessionnalisation et de validation de leur projet professionnel. Il serait dommage de les priver d’une telle expérience.
L’amendement n° 438 rectifié vise un référentiel des missions des assistants d’éducation. Je partage l’idée de Mme Laborde que les missions qui seront confiées aux assistants d’éducation devront faire l’objet d’un référentiel précis, mais je pense que M. le ministre pourra nous donner toutes garanties sur le sujet, sans qu’il soit besoin d’alourdir le texte de loi.
Enfin, compte tenu de toutes les explications que je viens d’apporter, je demande le retrait de l’amendement n° 477 rectifié.