Nous abordons le sujet complexe du temps de travail des enseignants. Car c’est bien à cette question que nous renvoie la proposition d’une formation en dehors du temps de travail.
On le dit couramment, il y a le temps passé dans la classe, devant les élèves, parfois avec les parents, et puis, formule très vague, les « heures invisibles ». Pour avoir vécu dans une famille d’enseignants, je puis vous assurer, mes chers collègues, que ces heures n’étaient en rien invisibles : des copies, il y en a toujours eu partout et constamment, y compris en vacances !
J’ajouterai, à l’attention de M. le rapporteur, qu’une partie des stages s’accomplit déjà en dehors du temps de travail. Lorsque l’on prévoit deux ou trois jours de formation en fin de semaine, il n’est pas rare qu’un samedi y soit inclus !
Donc, si je comprends l’esprit de la mesure proposée, je crois qu’on ne peut pas l’imposer ainsi. Il faut, au préalable, engager une réflexion, mener une évaluation sérieuse de ce que représentent les obligations d’un enseignant, et surtout se demander comment on peut mieux valoriser un temps de travail dont on sait pertinemment, aujourd’hui, qu’il est beaucoup plus important que le temps inscrit sur les fiches de paie.
C’est pourquoi, mes chers collègues, nous vous proposons de supprimer l’alinéa 3 de l’article 14 bis et de lancer une réflexion de fond sur la problématique des charges et heures de travail des enseignants.