Je suis attaché aux mouvements, aux barèmes, aux commissions paritaires et au paritarisme. Sur ce point, il n’y a aucun doute !
Cela étant, nous avons partagé le constat selon lequel le mode actuel d’affectation des professeurs conduit à placer les plus jeunes professeurs dans les endroits où il est le plus difficile d’enseigner.
La proposition formulée dans cet article, bien qu’ayant certainement de nombreux défauts, a le mérite d’exister. La commission a d’ailleurs travaillé, sur cette question, dans la lignée du rapport que Françoise Laborde et moi-même avions rédigé.
Le but recherché, avec ce contrat, c’est de permettre à des professeurs chevronnés d’intervenir sur des territoires difficiles, où ils pourront apporter leur expérience, en ayant, ensuite, la possibilité de revenir dans leur établissement d’origine ou d’intégrer un autre établissement de leur choix. Actuellement, le système de bonifications et de barème n’apporte aucune certitude en la matière, ce qui ne permet pas un engagement réciproque.
À ce stade, il n’est pas certain que M. le ministre me suive. Il se peut qu’il juge nécessaire un cadre plus large. Je l’admets, mais l’adoption de l’article 14 ter permettrait au Sénat d’avancer une proposition sérieuse et travaillée. Nous verrons bien, après, ce que donnera la suite de la concertation.
Comme vous m’avez pratiquement invité à le faire, madame Monier, je vous demande de retirer votre amendement. À défaut, je serai contraint d’émettre un avis défavorable.