Intervention de François Bonhomme

Réunion du 15 mai 2019 à 14h30
Pour une école de la confiance — Articles additionnels après l'article 1er bis F

Photo de François BonhommeFrançois Bonhomme :

Il n’y a pas un journal télévisé, pas un support de presse écrite qui n’évoque qui la reproduction des tortues aux Galapagos, qui la fonte des glaciers. En cinq ou dix ans, le réchauffement climatique, et c’est un progrès, est devenu une question majeure, l’objet principal des sujets ou des articles des médias. Il faut prendre acte de cette situation, plutôt positive, qui nous laisse espérer que les nouvelles générations sont sensibles à cette problématique. Le fait est qu’elles le sont.

Mme Cartron a dit que les élèves étaient très fiers de pouvoir coconstruire les programmes. J’aimerais qu’on ne cède pas à une forme de démagogie sur ces questions. Vous savez mieux que moi que la transition écologique est un sujet extrêmement compliqué. Laisser entendre à la jeunesse que cette transition va se faire du jour au lendemain et qu’« il n’y a qu’à… », c’est manquer de considération pour elle. On peut lui tenir un langage d’adulte.

Monsieur le ministre, le Président de la République a reçu, à la suite de la mobilisation internationale des jeunes, une certaine Greta Thunberg, qui est devenue une sorte de « ludion médiatique ». Cette jeune Suédoise de 15 ans est venue participer à la grève le vendredi et expliquer à tous les chefs d’État ce qu’il faut faire. Le Président de la République a ensuite beaucoup communiqué dans les médias sur cette rencontre.

Pour ma part, je pense qu’il faut tenir un langage de vérité aux jeunes. On se demande souvent quelle planète nous allons leur laisser demain, mais il est une autre question qu’il faudrait se poser : quels jeunes allons-nous laisser à notre planète ? §J’y insiste : nous devons tenir le langage de la vérité.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion