Or, toutes les études le montrent, le niveau des petits Français à la fin de l’école primaire les place non pas les derniers à l’échelon européen, mais presque. C’est un constat.
Je pose la question : va-t-on continuer à mettre en avant l’importance des savoirs fondamentaux, compte tenu de tout ce qui est proposé aujourd’hui ?
Je veux bien, car c’est important, que l’on sensibilise les jeunes au développement durable, à la protection de la biodiversité, de la faune et de la flore, du patrimoine, voire, comme cela a été dit lors de l’examen du projet de loi d’orientation des mobilités, qu’on leur apprenne à faire du vélo. Pourquoi pas ? Cela étant, quand on connaît le rythme des élèves à l’école primaire, quand on les voit rentrer chez eux leur cartable chargé sur les épaules, on se demande quand ils vont matériellement trouver le temps d’assimiler tout cela. Et je ne parle pas des sorties sportives ou dans la nature, notamment des cours de natation ! Mme la ministre a en effet indiqué vouloir renforcer l’apprentissage de la natation, qui est essentiel en effet, compte tenu du nombre d’accidents mortels que l’on déplore tous les étés.
Ces petits vont droit au burn-out. Il va bien falloir faire des choix à un moment donné : allons-nous nous concentrer sur les savoirs fondamentaux ou nous disperser et enseigner aux élèves tout ce qui leur est proposé aujourd’hui ?