Monsieur le sénateur Jean-Yves Roux, comme vous le savez, lors du grand débat, notamment lors des réunions entre le Président de la République et les élus locaux, les élus ont fait part de demandes nouvelles en matière de décentralisation. Le Président de la République, conformément à ce qu’il a entendu sur l’ensemble du territoire, a annoncé le 25 avril dernier un nouvel acte de la décentralisation. Il a cité trois domaines : le logement, les transports et la transition écologique.
Cette évolution, monsieur le sénateur, s’appuiera sur des principes clairs : responsabilité, lisibilité et financement. C’est à mon sens le triptyque nécessaire. Sur ce fondement, j’entends identifier au sein de ces champs les compétences susceptibles d’être confiées aux collectivités territoriales. Cette évolution se fera, bien entendu, en étroite collaboration avec les associations d’élus locaux et avec les élus dans les territoires. Je m’apprête à lancer un cycle d’échanges avec l’ensemble des élus pour discuter de tout cela à partir du mois de juin – nous allons bien sûr attendre la fin de la période électorale.
Il m’appartiendra aussi, je tiens à le préciser, d’engager un travail interministériel. Naturellement, la question du logement fait partie de mon ministère, mais pas celle des transports ni celle de la transition écologique, qui sont des questions transversales. Il importera donc à différents ministères de réaliser un travail commun et de débattre avec les élus locaux.
Au-delà de ces éléments de méthode, ce nouvel acte de décentralisation devra permettre de définir également la politique de contractualisation avec les collectivités locales dans les matières qui le nécessitent. J’ajoute que nous discuterons du droit à la différenciation dans la réforme constitutionnelle à venir. Ces chantiers doivent s’articuler avec l’existant, et il n’y aura pas de grands bouleversements : il s’agira plutôt de construire ensemble un travail commun.