Monsieur le sénateur Saury, la lutte contre la désertification médicale est au cœur du plan Ma santé 2022 et du projet de loi Santé, dont l’examen vient de commencer au Sénat en commission. Notre objectif est de prendre à bras-le-corps ce problème, de manière globale, d’y apporter des réponses à court terme et d’autres à plus long terme, la formation d’un médecin, vous le savez, durant entre neuf et quinze ans.
Quelles propositions seront faites dans le cadre du projet de loi Santé ?
Il s’agit de permettre à des jeunes de démarrer leurs études médicales dans tous les territoires, et non plus seulement dans les métropoles où se situent des CHU. Au-delà, il faut également leur permettre d’avoir accès à des stages de troisième cycle dans l’ensemble des territoires. Nous apportons là une réponse structurelle de long terme.
À court terme, nous prévoyons la création des assistants médicaux, le recrutement de 400 médecins généralistes et une réorganisation du système de santé au plus proche des territoires.
Vous m’interrogez spécifiquement sur la façon dont le numerus clausus a été fixé pour la rentrée de 2019. Il se trouve que c’est la loi actuelle qui s’applique, et non la future loi. Les augmentations que vous avez pu constater s’expliquent par le fait qu’un certain nombre d’établissements expérimentent déjà les nouvelles formes de Paces, qui permettront à l’ensemble des territoires, dès la rentrée de 2020, de bénéficier d’une augmentation de leur numerus clausus.