Intervention de Sylvie Goy-Chavent

Réunion du 16 mai 2019 à 15h00
Pour une école de la confiance — Article 5

Photo de Sylvie Goy-ChaventSylvie Goy-Chavent :

J’aimerais compléter, si besoin était, l’intervention de ma collègue Françoise Gatel, en précisant que j’ai été rapporteur d’une commission d’enquête au Sénat sur l’évolution de la menace terroriste en France et en Europe. Dans ce cadre, nous avons auditionné de nombreuses personnalités, parmi lesquelles certains de vos collègues ministres et des représentants de l’éducation nationale.

Sur la question du contrôle des nombreux enfants déscolarisés dans certains quartiers, le problème était non pas le contrôle en lui-même, mais les capacités des contrôleurs à se rendre sur place. On nous a répondu textuellement qu’ils ne contrôlent pas et ne se rendent pas dans les familles non pas parce qu’ils ne sont pas assez nombreux, mais parce qu’ils ont peur. Je voulais profiter de cet instant pour vous le redire, monsieur le ministre, et vous demander qu’ils soient plus nombreux – peut-être mieux formés – et qu’on ne renonce pas à ces contrôles.

En effet, les chiffres sont impressionnants. Certains enfants ne sont répertoriés nulle part. L’éducation nationale donne le moyen de savoir où ils sont et ce qu’ils font. Comme on le dit très souvent, l’éducation permet d’éviter certains écueils. Comme vous, je tiens à ce que l’éducation nationale, au-delà de sa fonction d’ascenseur social, protège nos enfants de certaines dérives.

Ces contrôles sont très importants. Or, bien souvent, les familles ne sont pas contrôlées. On dit qu’il faut un contrôle par an, voire deux. Il serait utile de procéder au moins à un. J’insiste pour que ces contrôles aient réellement lieu.

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