Cet amendement est extrêmement important. Depuis la fameuse loi Deixonne des années 1950, on a progressé, et on n’a plus de faux débats sur l’importance de préserver ce patrimoine fondamental pour notre identité collective que sont les différentes langues de France.
Néanmoins, la loi, telle qu’elle est aujourd’hui, soulève une véritable inquiétude. En effet, dans l’organisation concrète de l’enseignement, on se retrouve avec une concurrence entre les langues régionales et les langues étrangères dans l’enseignement. Je n’ai pas besoin d’aller prendre l’exemple de ma grand-mère ; le mien suffit, puisque j’ai appris le breton au lycée, voilà bientôt une quarantaine d’années. Je me souviens très bien de la leçon de breton tombant au même moment que la cantine ou placée à des heures totalement folkloriques.
Les associations culturelles, un peu partout en France, attendent donc que l’on écrive clairement dans la loi qu’il faut éviter toute concurrence dans les horaires dans l’organisation de l’enseignement du socle entre les langues étrangères et les langues régionales au moment où l’on fait les emplois du temps.
Nous sommes ici non pas sur des grands principes, mais des choses très concrètes, car il existe aujourd’hui une grande inquiétude sur ce point. En votant cet amendement, nous pouvons rassurer tout le monde en donnant des indications claires s’agissant notamment de la réalisation des emplois du temps.