Ma question s’adresse à M. le ministre de l’intérieur.
Hier, dix-huit migrants en provenance du Sri Lanka ont été interpellés par les forces de l’ordre sur une plage de la commune de Bouéni, à Mayotte.
Cinq jours plus tôt, c’était un réseau international d’immigration clandestine de migrants en provenance de la République démocratique du Congo qui était identifié et démantelé par le groupe d’enquête sur la lutte contre l’immigration clandestine, le Gelic, créé spécifiquement à Mayotte en juin 2018.
Au lendemain des élections européennes, à l’issue desquelles le Rassemblement national est arrivé largement en tête à Mayotte, une nouvelle filière d’immigration semble faire son apparition dans la commune de Bouéni, qui, je le rappelle, totalise le triste score record de vote pour ce parti, avec 68 % des suffrages.
Vous le savez, Mayotte est déjà sclérosée par une immigration clandestine massive en provenance des Comores. Alors même que le plan présenté par Mme la ministre des outre-mer en mai 2018, à la suite du mouvement social contre l’insécurité, produit des résultats tangibles, des kwassas-kwassas accostent encore chaque jour sur nos côtes.
Monsieur le ministre de l’intérieur, je vous sais déterminé à lutter contre l’immigration clandestine dans ce département. Aussi, pouvez-vous nous détailler l’action du Gouvernement mise en œuvre à Mayotte pour lutter contre l’arrivée de ces embarcations et, plus généralement, contre l’immigration irrégulière, véritable fonds de commerce du Rassemblement national ?
Comment faire en sorte que les Mahorais cessent de s’en remettre à des partis populistes et extrémistes, qui les oublient sitôt les échéances électorales passées ?