Le Gouvernement est du même avis que M. le rapporteur.
Ces stages seraient répartis de manière très inhomogène sur le territoire. Ainsi, je vois mal comment les facultés de médecine d’Île-de-France pourraient proposer des stages en zones sous-denses. En outre, il n’y aurait pas assez de maîtres de stage disponibles en zones sous-denses pour accueillir 9 000 étudiants.
Surtout, ce n’est pas aujourd’hui une demande des médecins généralistes. Accueillir un étudiant de deuxième cycle impose de prendre énormément de temps de consultation pour lui apprendre à examiner un malade ou encore à rédiger une observation médicale. Ce temps de formation est du temps que ces praticiens ne dédieraient pas à la médecine générale, alors même qu’ils sont déjà débordés de patients en zones sous-denses. Ce n’est pas le moment, pour eux, de recevoir des étudiants qui ne leur apportent aucune aide, mais sont consommateurs de temps.
En outre, je rappelle que ces étudiants sont en stage le matin, mais en cours l’après-midi. S’ils avaient à parcourir une centaine de kilomètres matin et soir, ce ne serait pas envisageable.
Enfin, ce n’est pas du tout à ce moment des études que les médecins généralistes souhaitent pouvoir accueillir des étudiants en formation. Le troisième cycle est le meilleur moment pour proposer des stages en dehors des CHU et en zones sous-denses. Nous aurons l’occasion d’en reparler.
L’avis du Gouvernement sur cet amendement est donc défavorable.