Je ne comprends pas non plus votre appréciation sur ces amendements, madame la ministre.
Vous avez parlé du Saspas, qui est aujourd’hui facultatif et n’est pas accessible à certains internes en médecine générale, faute de place en stage. Nous, nous ne mentionnons pas de stage dans cet amendement, nous parlons de pratique ambulatoire en autonomie. Ce n’est ni limitatif ni contraignant.
En fait, cette disposition libérera des places de stage. En effet, le problème est que des médecins qui aimeraient avoir du renfort, mais qui ne trouvent pas de successeur ni d’associé ont la tête dans le guidon, ils ne peuvent pas passer deux jours à la faculté pour devenir maîtres de stage. Ils considèrent en outre qu’être maître de stage est une forte responsabilité vis-à-vis de l’interne et n’ont donc pas la possibilité d’y consacrer le temps qu’il faudrait. Bref, on tourne en rond…
En outre, ce dispositif ne revient pas à galvauder la formation des internes ; la professionnalisation fait partie de la formation, c’est important.
Le Sénat vous offre une réponse, pragmatique selon moi, à la préoccupation de tous, et cette réponse a été réfléchie depuis des semaines, car nous connaissons les enjeux. J’aimerais donc que vous reveniez sur votre appréciation. Vous l’avez vu, tous les acteurs sont associés : l’agence régionale de santé, puisque le zonage est intégré dans l’amendement, le conseil de l’ordre des médecins et les URPS. Cela se fera donc dans la concertation, pour être au plus près de la population et des médecins.
Je le répète, la professionnalisation n’est pas un sacrifice de la formation, bien au contraire, elle en fait partie. Ce serait une preuve de courage que de saluer ces amendements ; tout le monde en sortirait grandi. Il n’y a pas de risque. Je le disais à la tribune, essayons de répondre ensemble à l’essentiel !