Intervention de Jean-Pierre Sueur

Réunion du 4 juin 2019 à 14h30
Organisation et transformation du système de santé — Articles additionnels après l'article 4, amendement 232

Photo de Jean-Pierre SueurJean-Pierre Sueur :

Cet amendement est un amendement de repli par rapport à l’amendement n° 232 rectifié quater excellemment défendu par Martial Bourquin. Il s’agit de mettre en œuvre ce système de conventionnement sélectif à titre expérimental pendant trois ans.

Si d’aventure, madame la ministre, vous n’acceptiez pas le premier amendement, peut-être accepteriez-vous que l’on expérimente le dispositif pour en voir les effets ?

Vous savez, il est très important que les parlementaires soient des élus de terrain. Permettez-moi ainsi de vous livrer un témoignage, fort de trois campagnes réalisées pour les élections sénatoriales : lors de la première, on me parlait de l’emploi, de l’insécurité et de différents autres sujets ; lors de la seconde, j’ai vu poindre le sujet de la désertification médicale ; lors de la troisième, madame la ministre, les 300 maires que j’ai rencontrés m’ont pratiquement tous signalé cette problématique ! On voit des cantons entiers où il n’y a plus un seul généraliste. C’est la réalité !

Nous entendons bien toutes les mesures incitatives qui sont prises ; nous n’avons rien contre. Simplement, cela ne suffit pas, et c’est, tout le monde le sait, le problème de l’égalité en matière de santé qui se pose, aujourd’hui, dans notre pays.

Nous pouvons bien inscrire le mot « égalité » sur le fronton de nos mairies, en réalité, il existe une très forte inégalité dans l’accès à l’offre de santé.

Dans ce contexte, je ne vois pas en quoi un dispositif s’appliquant aujourd’hui à quantité de professions, y compris médicales – j’entends par là une régulation visant à ce que les professionnels s’installent là où se trouvent des malades, là où des citoyens les attendent –, serait impossible à mettre en œuvre, incongru et inopérant.

Vous avancez le motif que le problème serait mondial, madame la ministre. Mais si c’est un problème mondial, commençons par trouver des solutions effectives dans notre pays, et cela, en effet, demande du courage !

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