Madame la ministre, je suis tout à fait en accord avec ce que vous venez de nous exposer.
Nous nous énervons sur des sujets de répartition territoriale qui n’ont pas lieu d’être, parce que nous n’avons pas assez de médecins. Nous nous rejoignons tous sur ce constat, qui est parfaitement clair.
Je me permets tout de même d’insister sur la difficulté rencontrée pour former des médecins. Sans doute convient-il de travailler dès aujourd’hui sur ce point. Avons-nous suffisamment de professeurs de médecine ? Est-ce que nous ne nous apercevrons pas, dans dix ans, que nous avons laissé passer le train ? Pourquoi tous les pays du G7 sont-ils dans la même situation ? S’agit-il d’une solution pour rembourser moins de frais de santé aux populations ? Quoi qu’il en soit, la pénurie est là. Ainsi, la répartition territoriale est un non-problème, puisqu’il y a aujourd’hui peu de médecins à répartir.
Malgré tout, je voterai les amendements de la commission du développement durable, et ce pour une bonne raison. En effet, si peu de territoires sont surdotés – ils ne représentent que 2 % ou 3 % du territoire et sont concentrés dans quelques villes –, il ne paraît pas très grave de ne pas accorder aux médecins qui s’y installent les mêmes conditions avantageuses destinées à rendre d’autres territoires attractifs, pour surmonter l’appréhension à l’installation.
Le problème n’est pas plus grave que ça ! Ce n’est pas une révolution, cela n’entrave pas la liberté d’installation des médecins, ou alors de façon tout à fait minime. Au demeurant, je ne suis pas persuadée que les cohortes d’étudiants en médecine ont toutes envie de s’installer à Nice ou à Cannes.
Très franchement, nous nous compliquons les choses, alors qu’il s’agit d’un tout petit sujet. Par principe, je voterai ces amendements.