Madame la ministre, mes chers collègues, cette série d’amendements défendus par des groupes politiques différents témoigne d’une analyse identique de la situation sur nos territoires, notamment ruraux, où la désertification n’est pas une idée en l’air, mais une réalité. Dans un département rural comme le mien, la Dordogne, nous avons des cantons qui n’ont plus de médecins.
Vous nous dites, madame la ministre, qu’avant vous d’autres ministres de sensibilités différentes ont eu la même réaction devant de telles propositions, qui émanaient notamment de la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable. Mais cela ne signifie pas qu’il faut y renoncer ! Comme l’a dit excellemment mon collègue Jean-Pierre Sueur, on peut vous retourner l’argument.
J’y insiste, nous avons l’impression de ne pas être entendus. Ces amendements sont issus de membres de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire, qui constatent qu’il n’existe pas d’égalité de soins entre tous les territoires.
La priorité demandée par le président de la commission, si elle est de droit – le règlement, en l’espèce, a bien entendu été respecté –, nous prive de débat sur ces sujets qui nous préoccupent tous, et en particulier sur les dispositifs que nous avions proposés. Ainsi ne pourrons-nous pas échanger sur un problème avec lequel nous vivons tous sur nos territoires respectifs.
Bien entendu, nous voterons les deux amendements qui ont recueilli un avis favorable de la commission, et j’espère que le président de la commission répondra positivement à la demande du rapporteur pour avis Jean-François Longeot ; ainsi pourrions-nous débattre du conventionnement sélectif comme mesure non coercitive d’encouragement à l’installation de médecins dans les zones peu denses.