Je ne répéterai pas les mots d’Angèle Préville, auxquels je ne trouve rien à redire.
Madame la ministre, nous avons été plusieurs à déposer des amendements que vous avez refusés d’un revers de main ; il s’agissait d’imaginer de quelle manière on pouvait encourager les médecins à s’installer sur des territoires en déprise. Aujourd’hui, vous refusez des amendements dont l’adoption pourrait contraindre les médecins à s’installer sur ces territoires.
Quelles sont, au total, les propositions que vous seriez en mesure d’accepter de la part des parlementaires que nous sommes ? Je crains qu’il n’y en ait pas.
Qu’y a-t-il derrière les mots « déserts médicaux » ? Des gens en souffrance ; des personnes âgées qui, comme le disait Angèle Préville, ne peuvent pas se déplacer pour aller dans les hôpitaux de proximité. Où vont donc ces gens ? Aux urgences ! C’est une problématique que vous avez rencontrée, que vous rencontrez, que vous rencontrerez : des grèves dans les services d’urgence et des arrêts de travail causés par des burn-out. En matière de santé, c’est le chaos qui guette notre pays.
Une remarque au passage, madame la ministre : vous dites qu’il faut rendre nos territoires « attractifs ». J’imagine que, par là, vous n’entendez pas les parterres de fleurs sur nos places publiques… Vous parlez de l’attractivité médicale – autrement dit, des hôpitaux locaux. Mais ces hôpitaux locaux, soit vous les fermez, soit vous les videz de leur substance : ici, on enlève la maternité, là, les urgences, là encore, les services de nuit, etc., etc.
Je suis désolé, mais la balle est vraiment dans votre camp ! Vous seule, en vous saisissant des propositions que nous vous faisons, toutes travées confondues, pouvez répondre à cette fameuse question, à cette problématique bien réelle, qui est celle des déserts médicaux.