… médecin généraliste.
Nous étions alors confrontés aux mêmes interrogations au moment de l’installation. Lorsque j’ai choisi un territoire rural, mes anciens condisciples m’ont demandé ce que j’allais y faire, soulignant que, venant du monde rural, ils ne voulaient surtout pas y retourner.
C’était le même problème qu’aujourd’hui. Les territoires ruraux étaient moins bien vus. Certes, nous parvenions à surmonter ces difficultés, car le contexte était totalement différent.
Madame la ministre, vous vous enfermez. Vous nous avez fait rêver en proposant la suppression du numerus clausus, qui était effectivement un problème. Mais suppression de ce dispositif ne signifie pas nécessairement augmentation du nombre d’étudiants en médecine : dans certains endroits, il y en aura peut-être un peu plus ; ailleurs, il risque d’y en avoir moins. Une telle mesure ne réglera sans doute pas le problème. D’ailleurs, compte tenu de la durée des études de médecine, il faudra attendre dix ans ou onze ans pour en voir les effets.
Quand je découvre des situations comme celle que notre collègue Vincent Segouin a décrite, les bras m’en tombent. Simplement, je ne suis pas certain que les mesures coercitives répondent aux besoins.