Au demeurant, imaginez un médecin acceptant d’être déconventionné. C’est seulement l’acte médical, et non la prescription, qui sera déconventionné. Le patient qui viendra le voir paiera vingt-cinq euros. Il ne sera pas remboursé par la sécurité sociale, mais il pourra l’être par une assurance privée avec laquelle le praticien aura signé un contrat de conventionnement. Nous retombons ainsi dans le piège des réseaux. Et si un médecin déconventionné vous prescrit des médicaments, des radios ou une hospitalisation, vous serez remboursé pour tout le reste, sans exception.
Le déconventionnement n’est donc certainement pas une bonne solution. En outre, nous mettrions le pied dans l’assurance privée et dans une médecine à deux vitesses. Le praticien se conventionnera avec une assurance privée et fixera un tarif, comme en Allemagne, de quarante-cinq euros au lieu de vingt-cinq. Le patient sera remboursé par l’assurance privée du praticien. Et ce dernier gagnera bien mieux sa vie que son collègue conventionné par la sécurité sociale, dont le tarif sera de vingt-cinq euros.
Par ailleurs, je n’ai pas beaucoup apprécié certains propos de M. Sueur.
Tout d’abord, je ne trouve pas très fair-playde faire rire sur un ministre. Au demeurant, quatre ministres successifs ont fait le même choix. Vous avez d’ailleurs soutenu la troisième de ces quatre ministres, cher collègue.