Les prises de parole ont été nombreuses.
Mesdames, messieurs les sénateurs, comme beaucoup d’entre vous, j’ai vu notre système de santé se dégrader depuis des années. Je l’ai vu à l’hôpital, dans le cadre de mon exercice professionnel. Mes malades ne trouvaient plus de médecin traitant ; en tant que cancérologue, j’étais leur médecin traitant, parce que tous les médecins traitants refusaient de les prendre. J’ai observé les difficultés s’accroître progressivement pour trouver des spécialistes dans tous les domaines, dans tous les territoires.
Si j’ai accepté le poste de ministre de la santé, c’est parce que je savais profondément qu’il fallait réformer globalement notre organisation. Je n’ai accepté cette fonction que pour agir, faire mieux et adapter notre système aux besoins du XXIe siècle. Je connaissais les contraintes, notamment la démographie médicale catastrophique. Je savais que la tâche serait rude. Je le vois depuis le premier jour dans tous mes déplacements : elle est terriblement rude.
La douleur dans les territoires, vous n’êtes pas les seuls à la sentir ; vous n’êtes pas les seuls témoins des territoires.