Intervention de Jean-Louis Tourenne

Réunion du 5 juin 2019 à 14h30
Organisation et transformation du système de santé — Articles additionnels après l'article 4 ter

Photo de Jean-Louis TourenneJean-Louis Tourenne :

J’ai entendu tous les arguments développés – avec un certain nombre d’excès d’ailleurs. Laisser entendre, par exemple, que la profession ne serait plus libérale si on imposait pendant trois ans au jeune médecin d’être affecté dans un milieu sous-dense me paraît un peu exagéré et peu conforme à l’idée que je me fais de la sagesse du Sénat.

Il est indéniable que l’on a, au cours des années, tout essayé en préservant la liberté des médecins. On a tenté l’incitation, mais on s’est aperçu, à chaque fois, que cela ne donnait pas de résultats.

Aujourd’hui encore, un certain nombre de pistes ont été tracées ; on nous laisse entendre qu’il y aurait cette fois de l’espoir. Je crois pour ma part que le résultat sera reporté indéfiniment, que nous ne serons pas plus satisfaits qu’aujourd’hui et que nos campagnes vont se désertifier encore davantage.

Les discours que j’ai entendus sur ce sujet montrent en tout cas que, si nous ne résolvons pas le problème de la désertification médicale de nos territoires ruraux, nous aurons du moins accompli un exploit, et ce à plusieurs reprises : nous aurons montré combien de virtuosité et de rhétorique le Sénat est capable de déployer pour expliquer, à chaque nouvelle proposition, que ce n’est pas possible.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion