Je précise que cet amendement ne vise ni les équipes mobiles de soins palliatifs ni, bien entendu, la médecine foraine.
Bien qu’un décret de 2016 ait assoupli l’exercice de la médecine dite « itinérante », force est de constater que peu de structures itinérantes ont été mises en place.
Nous avons beaucoup parlé, depuis deux jours, des déserts médicaux, de l’accès aux soins et des médecins, mais nous avons peu parlé des dentistes. Pourtant, l’horizon est également inquiétant en matière d’accès aux soins dentaires dans certains départements.
J’ajoute que l’état de la dentition des personnes accueillies en Ehpad est dramatique : ces personnes ne vont plus chez le dentiste, en raison de difficultés d’organisation dans les établissements ; elles n’ont plus de dents, donc on leur donne de la nourriture mixée et elle se dénutrissent. Ce continuum est clairement identifié et devrait conduire à mettre en place des équipes pluridisciplinaires incluant des dentistes susceptibles de se rendre en Ehpad.
Cet amendement vise à demander pourquoi, malgré le décret de 2016, il ne se passe rien, et tend à mettre des moyens à disposition pour expérimenter, pendant trois ans, le développement de cette médecine de proximité et de l’accès aux soins.