Je comprends évidemment l’objectif visé. Il faut que, dans tous les services d’urgence et de pédiatrie, il y ait des professionnels capables de repérer des signes de maltraitance. C’est un enjeu de formation des professionnels plus que de désignation d’un référent unique, lequel n’est pas forcément légitime par rapport à ses collègues.
En réalité, nous avons choisi une autre méthode, consistant à responsabiliser les centres de psychotrauma pour qu’ils organisent des réseaux sur le territoire avec l’ensemble des établissements de santé, qu’ils assurent la formation des professionnels accueillant les femmes ou les enfants victimes de violences et qu’ils déploient des outils de formation et d’appropriation des bonnes pratiques.
C’est ce plan qui est aujourd’hui en train de se déployer, plus que le système d’un référent par établissement. Il peut passer par la désignation d’un référent, mais je ne suis pas sûre qu’il soit vraiment nécessaire de l’inscrire dans la loi. L’enjeu absolument prioritaire est la formation.
Je sollicite donc le retrait de l’amendement ; il faut que les choses progressent, mais cette disposition n’est pas utile.