Le présent amendement du groupe socialiste vise la prise en compte des plans interministériels de lutte contre les violences faites aux femmes dans l’élaboration du diagnostic territorial partagé. Il tend à inscrire la lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants dans le contenu de ce projet territorial de santé.
Nous partons du principe que l’éradication de ces violences nécessite l’implication de l’ensemble de la société et qu’aucun levier ne doit faire défaut. Je rappelle que les violences, notamment intrafamiliales, sont très traumatisantes sur les plans psychologique et neurologique.
Je regrette d’ailleurs que les conséquences des violences faites aux femmes et aux enfants soient trop souvent sous-estimées. Les troubles psychotraumatiques sont pourtant graves, très graves, fréquents, avec des conséquences durables sur le devenir des victimes. Ils peuvent durer des années, voire une vie entière, si les victimes ne bénéficient pas de soins et d’un suivi important. Et faute de soins ou de suivi, point de reconstruction possible !
La santé, je le répète, représente un secteur clé dans l’accompagnement et la reconstruction des victimes, comme l’a très justement souligné Laurence Rossignol.