Intervention de Christine Bonfanti-Dossat

Réunion du 5 juin 2019 à 21h30
Organisation et transformation du système de santé — Article 7 ter A

Photo de Christine Bonfanti-DossatChristine Bonfanti-Dossat :

Je veux prendre rapidement la parole pour exprimer tout mon soutien à cet article, qui permet aux infirmiers d’être désignés comme référents ou comme infirmiers de famille par le patient, mais aussi mon opposition ferme à l’amendement du Gouvernement.

Je me réjouis que la commission des affaires sociales ait adopté cette disposition, qui conforte et renforce la dimension profondément humaine de l’engagement des infirmiers.

Nous venons de passer deux jours à déplorer les méfaits de la désertification médicale qui gangrène nos territoires. Aujourd’hui, la notion de « médecin de famille », ce médecin qui guérissait nos plaies et qui pansait nos âmes, est derrière nous. Les paradigmes ont totalement changé.

Alors, qui reste-t-il sur le terrain ? Aujourd’hui, 116 000 infirmiers exercent, pour 90 % de leur temps, à domicile. Chaque jour, 700 000 patients en situation de dépendance bénéficient ainsi de soins chez eux.

Vous nous affirmez, madame la ministre, que la création d’un statut d’infirmier référent ou d’infirmier de famille serait source de confusion pour le patient. Or les choses sont tout à fait différentes sur le terrain. D’ailleurs, les infirmiers n’ont pas attendu d’obtenir ce statut pour endosser ce rôle d’infirmier de famille. C’est bien de ce lien de confiance établi entre le patient et l’infirmier qu’il s’agit, madame la ministre, lien indispensable et bienveillant qui rend cette profession si humaine.

Par conséquent, il me semble que ce rôle de coordination est fondamental. C’est pourquoi, madame la ministre, je fais appel à toute votre bienveillance pour cette disposition profondément utile, source de confiance pour nos concitoyens.

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