Intervention de Agnès Buzyn

Réunion du 5 juin 2019 à 21h30
Organisation et transformation du système de santé — Articles additionnels après l'article 7 quinquies

Agnès Buzyn :

Le Gouvernement émet un avis défavorable sur ces amendements identiques, dont l’objet est de permettre aux pharmaciens biologistes de réaliser l’acte de frottis.

Le problème du dépistage du cancer du col n’est pas lié au manque de lieux pour réaliser des frottis. Aujourd’hui, les femmes sont invitées à faire des frottis régulièrement et elles le seront désormais par l’assurance maladie. En effet, nous avons rendu le dépistage organisé du cancer du col effectif à partir de cette année : tous les trois ans, les femmes recevront une invitation à faire un frottis sans reste à charge auprès des médecins généralistes, sages-femmes ou gynécologues. Les sages-femmes ont un très bon maillage territorial : elles sont en mesure de réaliser cet examen.

Par conséquent, non seulement il n’y a pas de manque de lieux de frottis, mais surtout la prise en charge des femmes dans le cadre de du dépistage des cancers doit être globale. En général, en même temps que le frottis, une palpation des seins est réalisée. Or, dans la mesure où les pharmaciens biologistes ne sont pas habilités à réaliser un tel examen, cela entraînerait une perte de chances pour les femmes en matière de dépistages généraux des cancers.

Je ne souhaite pas que l’on mélange ces activités. Cet examen doit rester entre les mains des professionnels capables d’accompagner globalement la femme dans ces pathologies cancéreuses et ces pathologies féminines.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion